Dans les Monts de Lacaune, Murat et Villelongue au faîte de la Via Tolosana du Chemin de Saint-Jacques


“À Murat-sur-Vèbre, au point culminant de la vieille route des provençaux, une exposition hors-pair sur Compostelle”

Commémorer le 20e anniversaire de l’inscription des chemins de Saint-Jacques en France au Patrimoine mondial par l’Unesco, méritait une exposition exceptionnelle pour sceller plusieurs décennies d’engagement en faveur de la réhabilitation des voies jacquaires et, particulièrement, de la Via Tolosana dont j’avais “défriché” le tracé ancien dans l’hiver 1972 – 1973.

Le site idéal pour cette manifestation était bien, à la crête des montagnes du Haut-Languedoc, le plateau de Murat-sur-Vèbre, sommet dominant les deux versants méditerranéen et atlantique. Là, le Chemin de Saint-Jacques quitte la Grande Bleue et “verse” irrémédiablement vers les Pyrénées et l’Espagne.

Ce cadeau me fut offert par deux amis qui mirent à ma disposition cette splendide exposition au message élevé. La Municipalité de Murat et la Communauté de Communes ont permis avec l’aide d’un fidèle membre de l ‘Académie Saint-Jacques résidant à Murat, son installation dans des locaux certes étroits mais de qualité pour recevoir le public.

Durant un mois et demi, passants, voyageurs et pèlerins ont réservé de longs moments à ces panneaux évocateurs des attraits que le Camino offre à celui qui le parcourt ou le rencontre. Une très belle manifestation, discrète certes, mais si brillante ! Je renouvelle ma gratitude aux trois amis qui m’ont ainsi permis de commémorer sur cette route jacquaire tant d’années du labeur si enrichissant qui y prit naissance.

Cette manifestation se termina le 14 septembre avec une rencontre-débat organisée par la Municipalité de Murat. S’en suivit une réflexion sur les conditions d’accueil et d’hospitalité des usagers du Chemin de Saint-Jacques au regard des possibilités offertes par les services locaux et l’attente du public sur ce thème, en constante évolution.

“À Villelongue, à la croisée du chemin des pèlerins et de la vie quotidienne des habitants, la fête”

Cet été encore, la fête de saint Jacques conduisait mes pas au bord du lac du Laouzas, baigné de soleil et regorgeant de paix. Un accueil chaleureux de la part d’amis et leurs proches souriants, quelques visiteurs bienvenus… et la présence de Mgr Legrez, Archevêque d’Albi, auprès de Robert Pistre et des personnes de son entourage.

Autant de souvenirs tellement attachants qu’ils supplantent aisément ce coup de vent imprévisible comme il en est dans cette montagne alors que le temps est posé et si limpide… Aussi soudain que bref : pas une irisation sur les eaux du lac. Aussitôt levée, aussitôt disparue, la bourrasque surprenante n’eut pour effet qu’un dourbi-tanco *… Tel un point d’orgue bien malencontreux à de si belles rencontres.

* dourbi-tanco : locution du vieil occitan désignant un volet qui claque —aussi brutalement que sèchement— sous l’effet du vent (onomatopée particulièrement savoureuse puisqu’elle évoque à la fois le mouvement et le bruit du volet qui s’ouvre et se ferme).

“Sur les ondes de Radio Lacaune, une invitation à découvrir la vieille route des pèlerins de Compostelle”

Une émission bien sympathique menée avec beaucoup de justesse et d’équilibre par Marline Bouisset, animatrice de la radio, et sur son invitation. Une présentation sobre, le rappel de l’histoire de cette route si ancienne, l’actualité de l’accueil de tant de touristes, voyageurs et pèlerins qui traversent à nouveau aujourd’hui cette montagne : tant de sujets qui ont permis un dialogue fait de simplicité et de curiosité… à l’image des habitants de ce poumon vert de l’Occitanie.

Podcast de l’émission disponible sur le site de Radio Lacaune.

❖  ❖  ❖