L’art de bâtir à mains nues…


Dans les domaines culturels, relèvent de la désignation de “patrimoine” les témoins significatifs de l’activité humaine qu’il semble indispensable de sauvegarder pour les générations futures. À ce titre, le champ des éléments patrimoniaux dignes d’être préservés s’est élargi considérablement dans ces dernières années.

Ainsi, la notion de “patrimoine rural”. Déjà sensible à la tradition des chants et musiques anciennes, elle s’ouvre dorénavant aux éléments structurels des paysages. Terrasses, murets de pierre sèche, chemins “ferrés” soulignent les courbes du relief comme autant de portées musicales accrocheraient les notes que sont ici moulins, bergeries, lavoirs, chapelles et autres monuments au prime abord anodins mais qui font tout le délice de nos promenades.

Des ouvrages dans lesquels il est possible de saisir ce que l’on désigne par “l’âme d’un pays” et qui servent de repères au cheminement de nos réflexions sur la constance du labeur des hommes. Des composantes identitaires de chaque terroir, mais si fragiles sinon menacées.

La Fondation du Patrimoine compte dans ses priorités leur préservation et, parmi ses actions, soutient donc artisans et entreprises dont le savoir est indispensable pour leur restauration et leur entretien.

Un exemple : l’installation récente à Montredon-Labessonnié d’un artisan spécialisé dans la construction en pierre sèche, Erwan Henou, dont nous saluons la présence si précieuse pour cette montagne et ses alentours.

En savoir plus sur Erwan HENOU – Murailler – Tailleur de Pierre

Tant il est vrai que l’art de bien bâtir éveille l’envie de renouer avec la simplicité du bien être… Que ce soit pour se sentir accompagné au long d’un chemin par un muret encore en état ou bien, dans un jardin, pour maintenir l’abri de la source et les emmarchements entre deux terrasses.

Savoir jouer aussi avec la lumière du jour sur des pierres que l’on penserait muettes…

O.C.

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