Le Pont Vieux de Brassac se refait une jeunesse


Un monument à la forte symbolique soutenu par la Fondation du Patrimoine

Traverser l’Agoût si capricieuse était à ce point périlleux que les anciens lui attribuèrent la puissance du dragon mangeur d’hommes… Mais dans ce pays de montagne, sainte Marthe ne s’aventurait pas pour maîtriser la grosse bête, préférant les grands fleuves de la Garonne à Cazères et du Rhône à Tarascon ! Il aura fallu l’ingéniosité d’un boulanger pour cuire des pains au lait de brebis destinés à satisfaire l’appétit de la Tarasque et éviter ses ravages. Brassac en tire son nom : le passage à gué aux risques et périls des voyageurs. Alors comment ne pas comprendre que la construction du pont à l’extrême fin du XIIe siècle marqua les mémoires ! D’autant que les crues qui ont emporté le pont neuf en aval n’ont pas réussi à faire plier le tablier gothique. Un monument symbolique donc qui semble jouer le rôle d’arbitre souverain entre les deux châteaux renaissance qui se font face. Un édifice qui mérite tous nos soins puisqu’il témoigne de la permanence des échanges entre la plaine de Castres —et au loin celles du Lauragais et de Toulouse— avec les confins du Massif Central que sont le Rouergue et les Cévennes.

Les piles du pont méritant d’être réhabilitées et le chantier ne pouvant être prévu qu’en période de basses eaux, la souscription populaire engagée par la Commune avec la Fondation du Patrimoine a un terme obligé.

En savoir plus : “Pont vieux sur l’Août à Brassac” sur site de la Fondation du patrimoine.

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