au titre de projet de maillage pour le Tarn
Cet événement mérite pleinement sa place dans la lettre de Poliphile : la désignation de Ferrières comme monument appartenant aux projets de maillage de la Mission Bern s’inscrit certainement parmi les actes majeurs de l’histoire de ce monument.
Une épopée qui connaît une succession de renouveaux d’où s’extrait l’édifice tel nous le connaissons. La première construction connue (et existante) d’une grosse tour carrée au XIIe siècle est utilisée trois siècles après comme pivot autour duquel s’élève un château à tours rondes et escalier à vis. À la Renaissance, l’édifice connaît un embellissement considérable qui nous offre l’essentiel de ce que nous en admirons aujourd’hui. Ensuite, l’administration pénitentiaire se contente d’entretenir a minima les bâtiments —ce qui a pour mérite de préserver l’authenticité et le charme de la maison—et, enfin, dès le premier tiers du XIXe siècle, notre famille dispute au temps et à l’ignorance des hommes la maintenance de cet héritage avec une constance qui ne s’est jamais démentie durant cinq générations.
C’est dire combien l’annonce de cette distinction représente une véritable reconnaissance et un encouragement inespéré alors que le vieillissement de certaines structures du château impose des mesures de sauvegarde immédiates et considérables.
Que les personnes qui ont œuvré —et œuvrent dans la continuité de cette décision— trouvent ici ma gratitude et celle de ceux qui m’entourent.
Ci-après les documents ayant formé l’argumentaire de la candidature que je fus appelé à présenter à la Mission Bern en janvier 2019.
- Notice de présentation du château de Ferrières
- Candidature du Château de Ferrières (81260)
- La lettre d’Occitanie-Pyrénées, article p7
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Journée “foraine“ de la Fondation du Patrimoine, le 5 octobre
L’honneur revenait à Bernard Cassagnet d’ouvrir cette saison en présence de ses plus proches collaborateurs dont Rémi Paulin et Richard Fabre ainsi que Gérard Guyader avec qui je partage la délégation tarnaise de la Fondation.
Il convenait en effet de sceller le début de cette aventure que représente la désignation de Ferrières par la mission Bern en soulignant le travail accompli avec l’appui de la Fondation sur de nombreux édifices du Tarn tels Saint-Vergondin à Penne, l’église de Saint-Jean de Rives, celles de Lacougotte-Cadoul et de Pouzenac au Garric, le prieuré d’Ambialet, le clocher de Saint-Amans Soult ainsi que les demeures privées à Blan, Prades, Puylaurens, Damiatte, Gaillac, L’Isle-sur-Tarn ou Tauriac.
Ce fut un plaisir d’y accueillir le directeur du Parc du Haut-Languedoc, M. Xavier Beaussart. Un encouragement dans la lignée de cet argument décisif avancé dans le dossier de candidature de Ferrières à la mission Bern : par son histoire, son architecture et le site dans lequel il s’élève, Ferrières relève du patrimoine emblématique du Parc, à la charnière des deux versants.
Le château s’inscrit dorénavant parmi les chantiers de restauration appuyés par la Fondation du Patrimoine sur le Haut-Languedoc tels l’abbaye et les rues médiévales de Sorèze, le pont gothique de Brassac, l’étonnant bastion des fortifications de Labruguière, les fontaines de Murat et le hameau médiéval de Blan, les fouilles de Sainte-Juliane, le four banal de Sénégats,…
Sans oublier ces fleurons de la Renaissance française et de l’époque classique que sont Aguts, Roquevidal, Lacaze, Massuguiès, Padiès, Sauveterre dans le sud du Tarn.
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